Des Assises de l’écologie politique.
Depuis le dernier CNIR, on parle souvent, au sein des Verts, d’un projet d’assises de l’écologie politique.
Le terme est assez vague pour que tout et rien se retrouve derrière cette idée.
Aujourd’hui, rien n’est arrêté et ce projet se fera ou pas en fonction des débats et discussions des Journées d’Eté.
Pour ma part, j’y suis très favorable, eet j’aimerais que ce projet ressemble à un rebond des Verts dans la perspective des échéances de 2007.
L’idée est simple :
En dehors des Verts, dans bien des associations, dans certains syndicats, dans certains groupements ou mouvances politiques, des personnalités isolées ou de simples citoyens défendent nos idées… parfois sans même le savoir. Ils se disent écolo mais ne franchissent pas le pas de nous rejoindre.
Notre parti, s’il est réellement et historiquement le plus légitime à se dire le porteur de l’écologie politique, cette réalité qui est la nôtre ne fait pas consensus en dehors des Verts.
Dès lors, osons interpeller toutes ces personnes pour discuter avec eux de ce qu’est l’écologie politique, de ce qu’elle doit devenir pour que les idées que porte cette idéologie pèse le vrai poids qu’elle devrait peser si nous avancions tous dans la même direction, en complémentarité ou en union et non plus, comme on le perçoit encore trop, en opposition.
Qui mieux que les Verts sont en mesure de consolider l’écologie politique en France ?
D’où l’idée de ces Assises de l’écologie politique.
Le principe serait assez simple mais devrait sans doute démarrer avant l’Assemblée générale.
Pour ma part, je pense que nous devons profiter des Journées d’été pour reparler du contenu et des objectifs de telles Assises.
Si je peux m’avancer ici, je dirais que le contenu doit être en deux grands volets : 1- revisitons les valeurs et les grandes réformes qui en découlent pour vérifier les convergences ; 2 – si convergences il y a, réfléchissons aux moyens de renforcer ces idées : combat associatif, combat politique : quelles complémentarités, quelle union ou action conjointe entre les différents acteurs ?
Les objectifs à court terme doivent être très honnêtement de renforcer l’écologie politique à la présidentielle puis aux législatives. Pour nous, cela passe par les Verts et nous défendrons cette position. Mais ouvrons le débat pour entendre les arguments et propositions des autres candidats ou intervenants politiques.
Que tout cela ouvre le débat sur la meilleure manière d’envisager notre avenir et comment renforcer l’écologie.
Une telle initiative, prise par les Verts, dès le mois d’octobre, pourrait lancer une dynamique positive centrée sur le projet de l’écologie politique et sur aucun autre projet.
L’enjeu est de taille : réussir à placer le curseur du débat politique de 2007 sur les questions que les écologistes posent : le développement durable.
Et puis, au delà, il s’agit aussi de trouver un nouveau souffle pour les Verts. On fait souvent beaucoup d’auto-flagellation. Les médias et le public sont trop souvent injustes avec les Verts… mais disons-nous aussi que cela est sans doute parce que ces mêmes médias et cette opinion publique attendent beaucoup de nous et sont exaspérés quand ils constatent que nous ne sommes pas à la hauteur.
Nous devons franchir un cap et grandir.
Ces assises doivent aussi avoir cet objectif. Nous ouvrir, penser à notre progression en regroupant toutes celles et ceux qui sont avec nous sans être chez nous.
Nous devons devenir un parti assez puissant pour être incontournable.
Croyons-nous à nos idées et sommes-nous dans un état d’esprit de gagnant. Je dois bien souvent constater que non car nous gardons collectivement de mauvais réflexes : des réflexes de peur, des réflexes de luttes intestines non seulement inutiles mais in fine destructrices pour ceux-là mêmes qui les initient. L’auto-flagellation, la critique interne permanente, les règlements de compte, et la crainte de s’ouvrir minent les Verts.
J’ai le sentiment que le projet d’assises, la rencontre avec des militants et des citoyens non verts ferait entrer de l’air frais et nous donnerait à tous un nouvel enthousiasme.
Nos idées se sont largement imposées dans la société depuis notre création il y a plus de 20 ans.
Aujourd'hui, il nous faut passer aux actes et notre rôle est de construire, de renforcer et d'imposer l'écologie politique lors des échéances nationales de 2007.
Nous pourrions lancer, à l'issue de nos Journées d'Eté, un appel pour que se tiennent à la rentrée, en octobre par exemple, des Assises de l'écologie politique en partenariat avec d'autres forces et personnalités écologistes qui défendent les mêmes idées que nous.
Les Verts doivent jouer le rôle de rassembleur de ceux qui veulent, avec nous, renforcer l’écologie en 2007.
Ils sont bien plus nombreux que le laissent entendre ces sondages qui ne reflètent aucunement le poids de nos idées aujourd’hui en France.
Yann Wehrling - le 2 août
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